Claude FOËNET

Claude, mon grand-père, est beaucoup connu sous son spectre artistique, mais très peu voire pas du tout l'Homme, l'humain, la personne qu'il était.

J'ai beaucoup d'admiration pour cet Homme, dont je suis extrêmement fière d'être sa petite-fille.

Lui qui m'a transmit énormément de choses, physiques, manuelles mais aussi intellectuelles et surtout caractérielles.

À mes yeux, mon grand-père incarne la Sagesse. Le silence, qu'il cultivait dans ses oeuvres, faisait partie de sa vie. En sa présence, le calme était naturel. Tout était apaisé en sa présence. Et pourtant, l'humour, la joie, les rires vivaient en harmonie avec le calme ambiant. Même pendant la maladie, il gardait l'humour, dans son art comme dans sa vie. C'était vital pour lui. Mais ce que j'aimais le plus avec lui, c'est nos moments de silence, de partage et d'art dans son atelier. Lui travaillait, et moi j'observais, j'apprenais, je reproduisais, j'inventais, je visitais son monde intérieur. J'adorais ces moments là, et ce sont des moments que je retrouve pendant ma propre création car je pense toujours à lui et j'ai la sensation de sa présence. Je ne suis pas croyante, je suis même athée, mais le sentir dans mon cœur équivaut à une présence.

Les souvenirs font vivre une personne qui n'est plus de ce monde. Et ces souvenirs se déclarent comme une visite inattendue. On est toujours content de les recevoir, quel que soit les émotions qu'ils nous procurent.